La ferme de la Motte

1L’origine connue de la Seigneurie de la Motte remonte à 1395. Le servant de ce fief important est à l’époque Jean Willans.

La seigneurie de la Motte dépend de la Salle de Lille à 10 livres de relief et comprend 13 bonniers de terres en une masse tenant au chemin du Robigeux à Hem et à un bras de la rivière la Marque, la « Petite Marque » ; de l’autre côté s’étendent les marais de Willems. Le domaine est construit sur une motte castrale (ou motte féodale).

Dans les années 890, pour se protéger des envahisseurs, les habitants des régions agricoles se regroupent autour des propriétaires des grands domaines qui  font creuser, par les serfs, manants et vilains, des fossés remplis d’eau. La terre, accumulée au centre, forme une butte plus ou moins haute sur laquelle ils édifient leur maison. Pour passer le tour d’eau, un système de pont-levis sert de protection. C’est l’origine des mottes castrales. Il  en existait trois à Sailly : Neuville, Meurchin et la ferme de la Motte. Il ne reste aujourd’hui que la motte de Meurchin.

 1652    Robert Langlart, prête-chanoine de St Pierre de Lille, hérite du Château de la Motte. Il en résulte alors un partage du domaine d’abord en quatre parties, puis en huit. De cette époque, la Cense de la Motte fut occupée par Etienne Delerue, fils de Josse et son épouse Marguerite Rouze. Depuis, elle restera dans la famille.

1873   Julie Rouzé se marie avec Jean-François Deledalle et reste encore  dans la famille.

 

Le domaine est devenu aujourd’hui le « Chenil de la Motte » ; il est exploité par Michel Deledalle.

 

Comme nous n’avons pas trouvé de gravures ou de photos, imaginons-nous ce qu’aurait pu être le domaine il y a longtemps, bien longtemps….

Lexique :

–  bonnier  (bonier) : unité de mesure agraire qui, dans la Flandre française, valait 1 ha 40 ares.

–   relief : droit que le vassal payait à son seigneur, lors de certaines mutations, ainsi dit parce que le vassal, par ce droit, relevait le fief.