En 1895, le presbytère est situé au 5, rue de la rue d’Hem, devenue rue des 3 Frères Lefebvre (le bâtiment existe toujours, à la même adresse). A l’époque, il est vétuste et nécessite d’importants travaux de rénovation.
Le 3 octobre 1895, l’abbé Pruvost mandate l’architecte Paul Destombes pour lancer le chantier de restauration du bâtiment. Le 14 octobre le maire Adrien Lepers propose, lui, un autre architecte, Jules Vandenbergue….
Chacun fait son rapport et son devis des travaux à engager. Les habitants se divisent en deux clans : les « pour » et les « contre ». Les chicanes se multiplient à un point que l’abbé Pruvost donne sa démission.
Mécontent de ces disputes peu édifiantes, l’évêque prive la paroisse de curé pendant plusieurs mois.
C’est le préfet qui nomme finalement un architecte commissaire pour trancher le différend. En octobre 1896, le conseil municipal vote la construction d’un nouveau presbytère à son emplacement actuel. Cela est rendu possible car l’abbé Delefils, arrivé le 26 juin 1896, en homme de conciliation, achète le terrain sur ses deniers personnels et participe à hauteur de 6000 francs à la construction. Le reste du financement est assuré par la commune, à hauteur de 7000 francs dont 5000 francs proviennent de la vente de l’ancien presbytère, et l’état pour 2000 francs.
Le nouveau presbytère est construit en 1897 à quelques dizaine de mètres de l’ancien.
Ancien professeur, maître de chorale, l’abbé Dervaux, curé de Sailly de 1972 à 1978, n’a pas l’âme d’un jardinier ; il confie donc le grand jardin du presbytère à un ménage sans enfants ce qui ne plait pas à certains saillysiens et crée des tensions entre certains. Il décède subitement en 1978. Le terrain appartient à la commune ; pour trouver une solution aux disputes, le maire, Maurice Laude, décide en 1982, de faire construire par Logicil un petit lotissement pour personnes âgées, derrière le presbytère qui est, en conséquence, amputé de son magnifique jardin. Ce béguinage s’appelle « le Clos des Noisetiers ».