Des années 1830 à la fin des années 1950, ces images de petite taille que l’on peut insérer dans les missels comme marque-page connaissent une grande prolifération en devenant des articles de dévotion répandus.
L’habitude se développe de les offrir en tant que souvenirs d’une cérémonie religieuse : baptêmes, confirmations, communions privées et solennelles, mais aussi lors des missions, ordinations et funérailles. (dans ce dernier diaporama, vous découvrirez une image dessinée par Etienne Azambre – 1859-1933 – peintre qui en réalisa des centaines pour l’éditeur parisien Bouasse-Lebel). La famille achète avant le jour de la cérémonie un nombre suffisant d’images différentes et personnalisées avec un texte manuscrit ou imprimé rappelant l’identité, la nature du sacrement, les date et lieu.
Ces images dévotes sont aussi utilisées pour leur valeur de protection (« images de préservation« ). Le fidèle qui porte souvent ses images épinglées sur ses vêtements ou dans ses poches s’en sert pour demander au saint personnage représenté sur l’image soit une faveur particulière soit une protection des accidents ou des maladies. La protection apportée par les images pieuses s’étend aux biens matériels :
- une image de la Vierge, placée dans la maison et les bâtiments, protège des incendies,
- une image de Saint Christophe dans la voiture, prévient les accidents sur la route,
- le Sacré-Cœur bénit les maisons où l’image de son cœur est exposée et honorée.
Le dos contient généralement une prière, dont certains promettent une indulgence pour sa récitation (par exemple la prière à Jésus crucifié), ou des litanies pour inciter les croyants à réciter les prières et à se recueillir (l’image de l’angélus, placée dans la maison familiale, rappelle à chacun son devoir de chrétien).