Un peu d’étymologie tout d’abord : le mot kermesse trouve son origine dans une expression néerlandaise – « kerkmisse » – qui signifie « fête paroissiale », « messe festive ».
Dans les années 1950-1960, la kermesse est, en Belgique et dans le Nord de la France – et à Sailly en particulier – un moment festif et de convivialité où tous se retrouvent car tout est fait pour distraire petits et grands. Durant trois jours, du samedi au lundi, les habitants de la commune se pressent autour des stands, loteries, jeux de hasard et d’adresse, bien souvent des jeux traditionnels en bois, tenus par des bénévoles. Le midi, en sirotant une boisson – bien souvent une bière brassée par une des nombreuses brasseries des environs – ils assistent au concert apéritif dont la partie musicale est assurée par la Fanfare de Sailly. Chaque soir du dimanche et du lundi, les danseurs guinchent sur la piste de danse pendant un bal qui se prolonge bien tard dans la nuit…
Dans notre village, trois kermesses s’organisent chaque année : celle du Patronage, puis celles de la Fanfare et de l’Amicale Laïque.
En mai, la kermesse du Patronage se déroule dans la cour, derrière le bâtiment érigé en 1905 grâce à la ténacité de l’Abbé Sansen.
En juin, les habitants de la commune se retrouvent à la kermesse organisée par la fanfare. Au programme : le midi, concert-apéritif, et, en début de soirée, la fanfare exécute ses œuvres lors d’un concert. Puis la fête se termine par un bal populaire.
Jusqu’en 1959, le jour du 14 juillet, la kermesse de l’Amicale Laïque se déroule à l’école, rue de la Mairie. Dans la cour, on retrouve les stands et, dans les deux salles de classes, siège la buvette et, le soir, s’y déroule le bal. A partir de 1960, les festivités se passent autour et dans la salle Clovis Deffrenne.
Chaque année, d’autres évènements font se retrouver les Saillysiens pour des moments festifs : la fête champêtre de l’Amicale Laïque avec remise de décorations à des Amicalistes dévoués, la foire aux plaisirs de la Fanfare, les représentations théâtrales de la joyeuse troupe des Coeurs Joyeux.
Malheureusement, au grand dam des habitants du village, la fin des années 60 voit disparaître quasiment tous ces moments festifs de rencontres et d’échanges.