Roger Villers

Roger VillersRoger Villers est né le 30 avril 1921 dans une petite ferme de la Rue de Moscou à Forest sur Marque. Jusqu’à l’âge de 12 ans, il est scolarisé à l’Ecole Ste Marie dans cette même commune. En 1933, il suit ses parents qui reprennent une ferme à Ennetières-les-Avelin. Il intègre alors le Pensionnat St Jean Baptiste de la Salle à Estaimpuis – appelé communément « Collège d’Estaimpuis » – puis, à la fin de ses études, entre dans la vie active dans l’exploitation de son père.

Au travers de manifestations organisées au sein de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), il rencontre Augustine Willocq, une Saillysienne née le 26 mars 1920 ; les fiancés se marient le 20 février 1950 en l’église St Pierre de Sailly-lez-Lannoy.

Les jeunes mariés s’installent à Sailly chez les parents de Madame – Julien et Julie Willocq-Bonte – des agriculteurs qui exploitent une ferme appartenant à la famille Marchant, située au 27 rue du Bas Chemin, dans le quartier du Robigeux limitrophe de la commune de Willems. En 1952, Madame Willocq décède, puis en 1958 c’est son mari qui s’éteint ; Roger Villers reprend alors la ferme de ses beaux-parents qu’il exploitera jusqu’à son départ en retraite.

Le jeune couple aura six enfants (quatre garçons et deux filles) qui ont tous vu le jour à la ferme natale :

  • Gérard le 5 février 1951, Marie-Agnès le 4 mars 1952, Marguerite-Marie le 16 avril 1955, Jean-Marie le 25 janvier 1957,  Yves Marie le 20 août 1958 et Bernard le 20 mars 1961.

et feront leurs études à l’école de Willems, commune plus proche de leur domicile que celle de Sailly.

Roger Villers est très actif. Outre l’exploitation de la ferme, il est nommé en 1952 secrétaire de la section locale de Sailly du Syndicat Agricole, fonction qu’il exercera pendant 38 ans en même temps que celle de secrétaire de la CRAMA, caisse d’assurances agricoles qui assure les personnes et les biens des exploitants et ouvriers agricoles (aujourd’hui Groupama).

Mais il aime aussi écrire. Avec sensibilité et tendresse, il rédige des poèmes dont le premier en 1987, « A ma femme », est reproduit dans l’hebdo « Le Syndicat Agricole » en novembre 1990. D’autres suivront qui feront aussi l’objet d’éditions répétées pendant les années 1990 dans ce même journal.

Homme de conviction, témoin de son temps, avec une plume aiguisée parfois, il rédige des articles sur différents sujets d’actualité et de société qui seront édités eux aussi dans le Journal du Syndicat Agricole : « Pensées sur ma retraite » (1990),  « Réflexions sur l’école libre »  (1993), « Réflexions d’un ancien exploitant agricole sur la fin de notre civilisation rurale » (1996) et « La vie rurale évolution de 1920 à nos jours » (1999).

Fin 1996, il écrit « Le hameau d’Ennetières (Avelin) durant la guerre 1939-1945 » dans un numéro spécial de la Revue de la Fondation de Pévèle consacré au champ d’aviation de Lesquin.

Profondément attaché à ses racines, il décrit avec une grande précision l’église St Pierre dans « L’église de Sailly-lez-Lannoy, témoignage d’un ancien Saillysien » (1996) et se remémore ses souvenirs d’enfance au travers de textes plus personnels : « Le moulin de Fretin » (1991) et « Souvenirs d’enfance » (1997). En 2001, il actualise un document rédigé en 1987 sur l’historique des fermes saillysiennes « La vie agricole et les cultivateurs de Sailly, de 1920 à 2000 ».

Augustine et Roger Villers exploitent leur ferme de Sailly jusqu’à leur départ en retraite le 30 septembre 1990 ; ils se retirent alors à Willems. Le dimanche 23 avril 2000, jour de Pâques, ils fêtent leurs noces d’or.

 Augustine Villers décède en janvier 2005,  son époux la suivra en février 2009.